Divorce à l’amiable en 2023 : Les nouvelles règles à connaître

Le divorce à l’amiable, également appelé divorce par consentement mutuel, est une procédure simplifiée et rapide qui permet aux époux de mettre fin à leur mariage en toute sérénité. À l’aube de l’année 2023, il est essentiel de connaître les règles en vigueur pour éviter les erreurs et les complications. Cet article vous apporte un éclairage complet sur les différentes étapes du divorce à l’amiable et les conditions requises pour y avoir recours.

Les conditions préalables au divorce par consentement mutuel

Pour bénéficier d’un divorce à l’amiable, certaines conditions doivent être remplies par les époux. Tout d’abord, ils doivent être d’accord sur le principe de la rupture du mariage et sur ses conséquences. Ainsi, avant d’entamer la procédure, il est important de régler toutes les questions relatives à la garde des enfants, au partage des biens et aux pensions alimentaires. Si un désaccord subsiste sur l’un de ces points, le juge ne pourra pas prononcer le divorce par consentement mutuel.

De plus, le divorce à l’amiable n’est pas possible si l’un des époux est placé sous tutelle ou curatelle, sauf si le juge des tutelles autorise cette procédure. Enfin, il convient de noter que depuis la réforme du divorce intervenue en janvier 2017, il n’est plus nécessaire de fournir un motif pour demander le divorce par consentement mutuel.

Le rôle de l’avocat dans le divorce à l’amiable

Chaque époux doit être assisté d’un avocat lors du divorce à l’amiable. En effet, les avocats ont pour mission d’informer leurs clients sur leurs droits et de les conseiller tout au long de la procédure. Ils sont également chargés de rédiger la convention de divorce, qui contient toutes les clauses relatives aux conséquences du divorce (partage des biens, pensions alimentaires, garde des enfants…).

Une fois cette convention rédigée, les avocats doivent la soumettre à un délai de réflexion obligatoire de 15 jours avant que les époux ne puissent la signer. Ce délai a pour objectif de garantir que chaque partie a bien pris conscience de ses droits et obligations dans le cadre du divorce.

La procédure judiciaire simplifiée en 2023

Depuis la réforme du divorce de 2017, la procédure judiciaire a été simplifiée pour les divorces à l’amiable. Ainsi, il n’est plus nécessaire de passer devant un juge aux affaires familiales (JAF) pour obtenir le divorce. À la place, les avocats des deux parties doivent adresser la convention signée par leurs clients au notaire.

Ce dernier a pour mission de vérifier que toutes les conditions légales sont remplies et que les intérêts des époux et des enfants sont bien pris en compte. Si tel est le cas, il enregistre la convention de divorce et délivre aux époux un acte authentique faisant foi de la rupture du mariage. Le notaire dispose d’un délai de 15 jours pour enregistrer la convention, et le divorce prend effet le jour de cet enregistrement.

Les frais liés au divorce à l’amiable

Le coût du divorce à l’amiable est généralement moins élevé que celui d’un divorce contentieux. Néanmoins, plusieurs frais doivent être pris en compte :

  • Les honoraires des avocats : chaque époux doit payer son propre avocat, dont les tarifs peuvent varier en fonction de l’expérience et de la réputation du professionnel.
  • Les émoluments du notaire : pour l’enregistrement de la convention de divorce, le notaire perçoit une somme fixe de 50,39 € (en 2023), à laquelle s’ajoutent les frais de timbre et d’enregistrement.
  • Les frais liés au partage des biens : si les époux possèdent des biens immobiliers, ils devront également régler des droits de partage (2,5 % de la valeur des biens) ainsi que les honoraires du notaire pour l’établissement des actes correspondants.

Il convient toutefois de souligner que si les époux disposent de faibles ressources, ils peuvent bénéficier de l’aide juridictionnelle pour financer leur divorce à l’amiable.

Faut-il opter pour un divorce à l’amiable en 2023 ?

Le divorce à l’amiable présente de nombreux avantages par rapport aux autres formes de divorce. Il est plus rapide, moins coûteux et permet aux époux de préserver leur relation et de limiter les conflits. Toutefois, il ne convient pas à toutes les situations et nécessite un accord total sur les conséquences du divorce.

Il est donc essentiel de bien peser le pour et le contre avant d’opter pour cette procédure et de se faire accompagner par un avocat compétent pour s’assurer que tous les aspects juridiques sont pris en compte. Ainsi, en 2023, le divorce à l’amiable demeure une solution efficace pour mettre fin à un mariage en toute sérénité, à condition de connaître et respecter les règles en vigueur.

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