Les particularités du prêt relais immobilier et les risques de refus

Dans un marché immobilier où la demande est toujours plus forte, le prêt relais se présente comme une solution pour faciliter l’achat d’un nouveau bien avant la vente de l’ancien. Toutefois, cette solution n’est pas sans risques et peut entraîner des refus de la part des banques. Décryptage des spécificités du prêt relais immobilier et des raisons qui peuvent mener à un refus.

Qu’est-ce que le prêt relais immobilier ?

Le prêt relais immobilier est un financement temporaire accordé par une banque pour aider un particulier à acquérir un nouveau bien immobilier avant d’avoir vendu son logement actuel. Il s’agit d’une avance sur le prix de vente estimé du bien existant, généralement comprise entre 50 % et 80 % de sa valeur, permettant ainsi de boucler le budget nécessaire à l’achat du nouveau logement.

Ce type de prêt est contracté pour une durée relativement courte, généralement entre 12 et 24 mois. Pendant cette période, l’emprunteur ne rembourse que les intérêts du prêt (appelés intérêts intercalaires), ce qui allège considérablement ses mensualités.

Les particularités du prêt relais

Le prêt relais présente plusieurs particularités qui le différencient des autres types de crédits immobiliers. Tout d’abord, il est accordé uniquement pour une courte durée, ce qui implique que l’emprunteur doit impérativement vendre son bien actuel dans les délais impartis afin de rembourser le capital emprunté.

De plus, contrairement à un prêt classique, le prêt relais ne nécessite pas de remboursement du capital pendant la période de financement. L’emprunteur ne doit en effet s’acquitter que des intérêts intercalaires, ce qui permet de limiter l’impact financier de cette opération sur son budget. Enfin, le montant accordé au titre du prêt relais est calculé en fonction d’une estimation de la valeur du bien à vendre réalisée par un expert immobilier mandaté par la banque.

Les risques liés au prêt relais

Bien que le prêt relais puisse être une solution intéressante pour financer l’achat d’un nouveau bien immobilier sans attendre la vente de l’ancien, il comporte certains risques. Le principal danger réside dans la surévaluation du bien à vendre : si celui-ci se vend finalement à un prix inférieur à l’estimation initiale, l’emprunteur devra alors rembourser une somme plus importante que prévu.

De plus, si la vente du bien initial tarde à se concrétiser et dépasse la durée prévue du prêt relais, l’emprunteur se retrouve alors confronté à une situation financière délicate : il doit rembourser le capital emprunté sans avoir encore réalisé la vente de son bien actuel. Dans ce cas, il peut être amené à solliciter une prolongation du prêt relais auprès de sa banque, mais celle-ci n’est pas systématiquement accordée et peut entraîner des frais supplémentaires.

Les raisons d’un refus de prêt relais

Plusieurs raisons peuvent expliquer le refus d’un prêt relais par une banque. Tout d’abord, l’estimation du bien à vendre peut être jugée trop optimiste ou peu réaliste, ce qui incite la banque à se montrer prudente en ne prenant pas le risque de financer un prêt relais.

Par ailleurs, la situation financière de l’emprunteur peut également jouer un rôle dans la décision de la banque. Si celle-ci estime que les capacités de remboursement de l’emprunteur sont insuffisantes, elle pourra refuser d’accorder le prêt relais. Enfin, la durée prévue pour la vente du bien actuel peut également peser dans la balance : si elle excède la durée maximale du prêt relais (généralement 24 mois), cela constitue un motif de refus pour la banque.

En résumé, le prêt relais immobilier offre une solution intéressante pour financer l’achat d’un nouveau bien avant la vente de l’ancien. Toutefois, il comporte des risques et peut être refusé par les banques en fonction de certains critères. Il convient donc d’étudier attentivement cette option et ses implications avant de se lancer dans un projet immobilier.

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